Au cours de l’année universitaire 2024-2025, les étudiants de la Clinique juridique de Normandie ont mené un travail approfondi sur la création d’une commission vérité destinée à faire la lumière sur les conséquences de la pénalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce projet a été réalisé à la demande de la Fondation des femmes, dans une perspective de mémoire, de justice et de reconnaissance pour les victimes.
Cette initiative a trouvé un écho au sein des institutions politiques : Madame la Sénatrice Laurence Rossignol s’est appuyée sur les travaux des étudiants pour formuler une proposition de loi mémorielle, actuellement en discussion au Parlement.
Le 19 mai 2025, une conférence-débat organisée à l’université de Caen Normandie a permis aux étudiants de présenter publiquement les fruits de leurs recherches. Cet événement a été l’occasion de confronter les points de vue dans une approche résolument pluridisciplinaire, alliant expertise juridique, médicale et sociale.
Les échanges ont été animés par trois intervenantes de premier plan :
- Floriane Volt, directrice des affaires publiques et juridiques de la Fondation des femmes ;
- Isabelle Asselin, gynécologue, présidente de l’Association universitaire de recherche, d’enseignement, d’information pour la promotion de la santé sexuelle (ASSUREIPSS) ;
- Eleonora Bottini, professeure de droit public à l’université de Caen Normandie.
Le public, nombreux et engagé, était composé d’étudiants en droit et en maïeutique, d’enseignants-chercheurs en droit, en économie et en histoire de la pensée économique, ainsi que de personnalités expertes telles qu’un magistrat de la Cour d’appel de Caen et un docteur émérite du CNRS. La richesse de ces profils a nourri des échanges stimulants autour de la mémoire des luttes pour les droits des femmes et de la place du droit dans la reconnaissance des injustices passées.
Ce moment fort a souligné l’importance du rôle de la recherche universitaire dans les débats contemporains, en particulier lorsqu’il s’agit de réparer symboliquement les atteintes aux droits fondamentaux.