Depuis le 1 janvier 2022, l’université de Caen Normandie accueille un nouveau centre de recherche : l’institut caennais de recherche juridique.
L’Institut caennais de recherche juridique résulte de la fusion du Centre de Recherche des Droits Fondamentaux et de l’Institut Demolombe.
Le lancement officiel du laboratoire s’est tenu le 28 juin dernier, en présence des Vice-Présidents Recherche de l’université, Mme Annie-Claude Gaumont et M. Éric Leroy du Cardonnoy. Les invités ont pu découvrir en avant première le site internet de l’ICREJ, présenté par Eleonora Bottini et Thibault Douville, codirecteurs du laboratoire.
Organisation du laboratoire de recherches
L’ICREJ regroupe 57 enseignants chercheurs en droit privé, public et histoire du droit, 31 doctorants, 5 docteurs et 20 membres associés.
Le laboratoire développe une recherche juridique fondamentale et appliquée principalement autour de quatre axes de recherche.
Chaque axe est animé par un responsable scientifique dans une double perspective : initier des actions de recherche collective (séminaires, colloques, publications collectives, etc.) et dynamiser la recherche individuelle (aide à la publication, direction de thèses, de HDR, etc.). Ces responsables composent, avec le Directeur de l’Institut et le directeur-adjoint, le Conseil du laboratoire. Ils participent à la définition de la politique scientifique de l’Unité de recherche, en lien avec l’École Doctorale Droit-Normandie.
Vulnérabilité et droits fondamentaux
Cet axe se propose de mener une recherche approfondie sur les diverses dimensions de la protection juridique des individus, groupes et communautés et sur les nouvelles dimensions juridiques de l’individualité contemporaine. En effet, dans ce contexte, une recherche transdisciplinaire entre juristes de droit privé et de droit public paraît indispensable puisque les évolutions juridiques récentes montrent à quel point la “fondamentalisation” du système juridique influe sur le droit privé interne relatif au statut et aux droits subjectifs des personnes physiques, notamment par l’influence croissante de la Convention EDH et de la DDHC et de la jurisprudence en découlant dans les juridictions internationales mais aussi internes, qu’elles soient constitutionnelles, administratives ou judiciaires.
Contentieux privé et public, interne, comparé et international
Jusqu’à présent cette thématique s’exprimait à travers deux pôles : “Droit des affaires” et “Contentieux interne et international”. Leur fusion au sein d’un axe Contentieux (privé et public, interne, comparé et international) permet d’embrasser les travaux des enseignants-chercheurs travaillant sur les matières de droit processuel (procédure civile, procédures civiles d’exécution, procédure pénale, procédure commerciale et contentieux administratif) ou mêlant droit processuel et droit substantiel (droit des procédures collectives, droit de la consommation, droit de la concurrence, contentieux administratif et constitutionnel) et plus largement ceux dont l’objet d’étude est le contentieux. La thématique du contentieux se prête particulièrement bien à des comparaisons entre le droit public et le droit privé, ce qui renforce la pertinence de cet axe.
Droit, science et numérique
L’axe “Droit, science et numérique” s’articule autour de deux thématiques de recherche : la science (notamment droit de la santé, droit de la bioéthique et le numérique pris indépendamment l’un de l’autre) ; ainsi que les interactions entre la science et le numérique.
Mutations historiques et évolutions contemporaines du Droit
L’axe “Mutations historiques et évolutions contemporaines du droit” est un axe de recherche pluridisciplinaire réunissant des chercheurs de toutes les disciplines juridiques : l’histoire, les sources et la théorie du droit, le droit public, le droit privé, le droit pénal et l’histoire des idées politiques. Cet axe a vocation à rassembler plusieurs thématiques ayant en commun une perspective de recherche où les mutations contemporaines du droit sont étudiées et éclairées par l’analyse historique et comparée.